Aperçu
Un projet de recherche de trois ans axé sur la sécurité alimentaire dans le Nord et sur l’acquisition de connaissances sur des pratiques agricoles durables avec les Premières Nations et les communautés urbaines.
Qu’est-ce que la Terra Preta ?
Les sols Terra Preta se trouvent dans de nombreuses régions de l’Amazonie. Pendant des décennies, des archéologues renommés ont affirmé qu’il y avait peu de populations et aucune grande civilisation dans l’Amazonie, croyant que les sols de cette région étaient trop pauvres pour faire pousser des cultures capables de soutenir de grandes populations civilisées.
Cependant, un petit groupe d’archéologues a découvert des signes de zones d’habitation humaine et de très grandes civilisations. En étudiant ces zones, ils ont trouvé des sols Terra Preta sur de vastes étendues de l’Amazonie. Ces sols, créés par les peuples autochtones, ont prouvé que leurs pratiques agricoles pouvaient soutenir de grandes civilisations.
Des tests ont montré que les sols Terra Preta pouvaient produire jusqu’à 800 fois plus de récoltes que les sols ordinaires de l’Amazonie.
Les sols Terra Preta sont hautement fertiles et contiennent une grande quantité de matière organique, de poteries, de charbon, ainsi que d’azote et de phosphore, des éléments essentiels pour la croissance des plantes.
Les travaux de la Dre Steeves
L’intérêt de la Dre Steeves pour la recréation des sols Terra Preta découle de sa connaissance de l’insécurité alimentaire dans de nombreuses communautés des Premières Nations, en particulier dans le Nord.
En 2020, la Dre Steeves a reçu une petite subvention et a commencé à recréer des sols Terra Preta dans des plates-bandes surélevées dans sa petite cour urbaine. Elle a installé 26 plates-bandes dans sa cour avant, sa cour arrière, le long de son entrée de garage et partout où elle avait de l’espace. Certaines plates-bandes contenaient des sols ordinaires avec du compost, et d’autres des sols Terra Preta recréés. Elle a constaté que les sols Terra Preta dans le nord de l’Ontario produisaient un rendement de récolte plus élevé (de 2 à 6 % minimum) que les sols non Terra Preta dans des plates-bandes surélevées.
Recherche actuelle
Dans cette nouvelle recherche, trois types de sols seront testés sur deux sites de terrain : Harvest Algoma et le site des serres de Thessalon First Nation avec les services Niigaaniin. Toutes les cultures seront pesées, mesurées et analysées pour leur contenu nutritionnel.
Les chercheurs recueilleront des données sur la santé des sols et sur les différences de rendement et de nutrition des cultures telles que le maïs, les haricots, les courges, les carottes et les betteraves entre les trois types de sols.
Implication communautaire
Toutes les communautés des services Niigaaniin ainsi que les membres de la Ferme Banque Alimentaire et des communautés locales seront invités à participer au processus de recherche : création des sols et des jardins, journées de partage de connaissances, thés, festins et discussions.
L’équipe
- Paulette Steeves (Cree-Métis, Université Algoma)
- David Thompson (Rural Agri-Innovation Network – RAIN)
- Colin Templeton (Food Bank Farm)
- Niigaaniin (Kinoomaagewin)
Les membres de la communauté sont encouragés à participer à la création des sols Terra Preta, à la plantation des jardins et aux événements de partage de connaissances. Votre participation contribuera à raviver les pratiques agricoles traditionnelles et à améliorer la sécurité alimentaire dans le nord de l’Ontario.
Pour plus d’informations sur ce projet, veuillez contacter : paulette.steeves@algomau.ca.