Résumé des projets de recherche

Résumé des projets de recherche de 2015 à 2017 du RIARR

2015 et 2016 – Labourage en suivant les contours et Amélioration de pâturage

2016 et 2017 – Semis par passages croisés – année un et Soufre

2015-2016 : Labourage en suivant les contours GF2-0245

Ce projet visait à examiner l’effet du sous-solage en suivant les contours sur le rendement du fourrage et sur la capacité de rétention en eau du sol. Une station météorologique a été installée pour mesurer les précipitations et la teneur en eau du sol. Les rendements d’herbe ont été mesurés en 2015 avant de faire paître le bétail et en 2016 en utilisant un appareil de mesure à plaque tombante chaque semaine. Le sous-solage en suivant les contours n’a pas amélioré les rendements d’herbe par rapport au témoin, même dans des conditions sèches en 2015 et de sécheresse en 2016. Les champs sur lesquels portait cette étude n’avaient pas de problème de compaction, et cela pourrait expliquer la raison pour laquelle on n’a observé aucune amélioration du rendement. Bien que le sous-solage soit un excellent moyen de renverser un problème de compaction, le site d’étude n’en avait pas besoin et on n’a vu aucune amélioration des rendements du fourrage. Toutefois, à cause de ce projet, les fermiers locaux utilisent davantage le sous-solage pour atténuer la compaction, mais ils n’ont pas adopté la méthode des contours.

 

2015-2016 : Amélioration de pâturage GF2-0045

Ce projet visait à augmenter l’adoption des pratiques exemplaires de gestion pour le bétail qu’on fait paître entre Sault Ste Marie et Sudbury. Deux fermes dans l’Algoma ont participé à ce projet. En 2014, les deux sites d’étude ont été semés directement (sans labourage) en utilisant un mélange de fourrage adapté à la région. On a ajouté de la carbonatite Spanish River (amendement du sol) aux parcelles de traitement à raison de 1 100 kg/ha selon la suggestion du fabricant. On a introduit des bovins ou des chèvres dans les pâturages et on les y a fait paître par rotation tout au long de l’été. Il y avait des zones témoin à chaque site qui, par conséquent, ne faisait pas partie de la rotation. Les rendements d’herbe ont été déterminés en utilisant des cages à pâturage pour empêcher le bétail d’en brouter de petites surfaces en 2015. En 2016, on a utilisé un appareil à plaque tombante pour mesurer les rendements d’herbe plus fréquemment. La carbonatite Spanish River n’a pas eu d’effet important sur la matière organique ni sur les niveaux de nutriments du sol lorsqu’on les compare au témoin. La carbonatite SR n’a pas eu d’effet sur les rendements de fourrage et ni les bovins ni les chèvres n’ont préféré ou évité les zones traitées à la carbonatite SR. La gestion du broutage par rotation semble meilleure pour l’herbe et le rendement global que le broutage continu, ce qu’appuient les ouvrages scientifiques. En outre, l’herbe broutée par rotation est plus résistante en période de sécheresse (conditions connues en 2016).

 

2016-2017 : Semis par passages croisés de fourrages GF2-0446

Le semis par passages croisés (aussi appelé « semis croisé ») est une technique visant à établir une culture où la moitié des graines est plantée dans une direction de passage classique à l’aide d’un semoir en ligne. L’autre moitié des graines est semée à un angle de 45 degrés par rapport au passage original afin d’obtenir une meilleure surface couverte. Une meilleure surface couverte peut aider à réduire l’érosion du sol et aider les semis de fourrage à prendre le dessus sur les mauvaises herbes en rivalisant avec celles-ci, ce qui entraîne un fourrage de meilleure qualité et à rendement accru. Ce projet cherche à répondre à la question de recherche : le semis par passages croisés de fourrage est-il une pratique viable sur le plan économique dans le nord de l’Ontario? On a établi trois sites dans le district d’Algoma, deux dans le district de Thunder Bay et deux dans le district de Rainy River en 2016. Le semis par passages croisés a bel et bien amélioré l’établissement et à réduire la surface dénudée du sol pendant les deux premières semaines d’établissement. Les surfaces à semis croisés dans les districts de Thunder Bay et de Rainy River ont montré un rendement supérieur par comparaison avec les surfaces à semis classiques. Si on est en mesure de le faire et si le temps le permet, les recommandations seraient de faire des semis par passages croisés sur votre champ à fourrage nouvellement rénové. Les années deux et trois sont en cours et s’achèveront en 2019 et plus de résultats suivront.

 

2016-2017 : Incidence économique de la fertilisation au soufre sur des cultures de brassicacées GF2-0476

Ce projet évaluait si les producteurs du nord de l’Ontario profiteraient de l’ajout de soufre à leurs cultures de brassicacées. Le projet se focalise sur les cultures de brassicacées parce que 1) les brassicacées ont une demande en soufre supérieure à celle d’autres cultures de plantes non légumineuses et 2) les brassicacées sont cultivées dans trois secteurs agricoles de l’Algoma : l’horticulture et la culture maraîchère, la culture commerciale et la production de viande bovine. Dans l’emplacement un, on a planté un mélange de fourrage de chou frisé fourrager et de navet, dans l’intention de prolongé la saison pour un troupeau de bovins. Les emplacements deux et trois visaient l’examen des effets sur les légumes, soit des brocolis, des choux et des choux-fleurs. L’emplacement quatre visait à examiner les effets sur une culture de canola typique. Quarante parcelles de canola ont été plantées et du gypse et du soufre élémentaire ont été épandus. Tous les emplacements étaient surveillés globalement en fonction du rendement, de la croissance et de la santé. Les emplacements deux et trois étaient aussi surveillés en fonction de la longévité de stockage des légumes. Ce projet a donné une bonne idée des apports de soufre nécessaires aux cultures de brassicacées. Les légumes n’ont pas semblé avoir de rendement meilleur ni pire avec différents taux de soufre. Le mélange de brassicacées semblait vraiment aimer le soufre; les parcelles qui ont reçu du soufre au taux de 36 kg de SO4/ha ont obtenu le meilleur rendement. Le canola a connu un effet visuel majeur en raison du soufre. Il y avait clairement des parcelles qui avaient un meilleur rendement dans chaque bloc à cause du soufre. L’analyse des rendements de canola a montré que des taux de 24 kg de SO4/ha et de 36 kg de SO4/ha ont obtenu le meilleur rendement.